La ville de Pompéi, fondée au VIe siècle avant J.-C. au pied du Vésuve, fut totalement ensevelie lors de l’éruption du volcan en 79 après J.-C. La ville fut redécouverte par hasard au XVIIe siècle ; les fouilles exécutées un siècle plus tard révèlent une cité florissante. Les fresques découvertes s’étendent sur une période allant du IIIe siècle avant J.-C. jusqu’à l’éruption.
C’est en 1882 que l’archéologue allemand Auguste Mau répartit les peintures pompéiennes en quatre styles et même si ce système normatif est encore discuté, il reste une classification qui permet de qualifier les autres fresques de l’Empire Romain.
1er style pompéien : appelé aussi style à incrustation car le décor en relief est réalisé à partir de stuc polychromé. Quelques caractéristiques : paroi divisée en trois parties, pas d’éléments figuratifs, de nombreuses colonnes et corniches de style ionique.
2e style pompéien (vers -90 à -20 avant J.-C.) : il présente une rupture car le relief n’est plus en stuc mais peint en trompe-l’œil. Quelques caractéristiques : compositions architecturales illusionnistes avec des arrière-plans composés de villes, les colonnes sont de plus en plus grêles.
3e style pompéien (de -20 au règne de Claude) : appelé aussi style ornemental. En réaction contre l’illusionnisme et les trompe-l’œil du style précédent. Quelques caractéristiques : des décors plus simples, introduction de grands panneaux avec des scènes mythologiques ou idylliques, une technique picturale plus impressionniste.
4e style pompéien (du règne de Claude à la disparition de Pompéi) : appelé aussi style fantastique. Retour aux perspectives architecturales et à l’illusionnisme. Quelques caractéristiques : décors exubérants, dorures, candélabres et relief en stuc, des couleurs plus tranchées, mélange des thèmes picturaux mythologiques, naturalistes, portraits.